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Les spectacles sulfureux et intimes de Marina Otero poursuivent le projet Recordar para vivir (Se souvenir pour vivre), œuvre sans fin dans laquelle elle est son propre objet de recherche, jusqu’au jour de sa mort. Tour à tour bouleversante, radicale, surprenante, baroque ou sauvage : la performeuse argentine investit le théâtre d'une énergie vitale et contradictoire, aussi impudique et impulsive que vibrionnante d'inventivité. Kill me fait suite à Love me et Fuck me : après une crise personnelle, un diagnostic psychiatrique la confronte. Avec quatre danseuses aussi atteintes de troubles de la personnalité et Nijinski, elle dépeint la folie amoureuse – ou la santé mentale – dans un geste libre et à fleur de peau.